jeunes innovateurs audacieux : des places vous attendent en ingénierie

L’urgence d’avoir du sang neuf en ingénierie se fait ressentir au Canada, car le déficit d’ingénieurs se creuse. Les ingénieurs d’expérience prennent leur retraite, et le besoin d’ingénieurs s’accroît dans de nombreux secteurs. Les postes à pourvoir demeurent vacants. La situation est propice pour les jeunes et les élèves d’entamer une carrière en ingénierie.

Contrairement à la croyance populaire, les carrières en ingénierie ne sont ni ennuyeuses ni monotones. Cette fausse information contribue à aggraver la pénurie de jeunes ingénieurs. Cependant, il y a de nombreux projets novateurs et passionnants auxquels il est possible de participer pour façonner l’avenir. Les jeunes Canadiens ont leur place en ingénierie, et le moment est venu pour eux de la prendre.

pourquoi une pénurie de jeunes ingénieurs?

Le Canada a besoin d’un plus grand nombre d’ingénieurs. Quelques raisons sont fréquemment citées pour expliquer le déficit actuel de talents dans le secteur. La première raison est la sous-représentation des femmes. Une deuxième raison est la présence d’obstacles qui rendent difficile pour les ingénieurs formés à l’étranger d’exercer leur profession au Canada. Toutefois, pour expliquer la pénurie des talents, une raison l’emporte sur ces deux-là.

les inscriptions aux programmes d’ingénierie doivent augmenter

Les jeunes Canadiens doivent s’intéresser davantage à l’ingénierie. À première vue, le nombre d’élèves de premier cycle inscrits aux programmes d’ingénierie semble élevé : 90 311 élèves étaient inscrits en ingénierie en 2023, ce qui représente une augmentation de 8 % par rapport à 2016. Cependant, lorsque ce nombre est comparé au nombre d’inscriptions dans les autres programmes, le manque d’intérêt des élèves pour l’ingénierie devient alors évident.

Dans un article de Troy Media, Gwyn Morgan affirme ce qui suit : « Le rapport de l’Université de la Colombie-Britannique de 2020 sur les études de premier cycle révèle une statistique inquiétante : le nombre d’élèves qui se sont inscrits à la faculté des arts a été cette année-là est deux fois plus élevé que le nombre d’élèves inscrits aux programmes d’ingénierie, aux programmes d’études préparatoires en médecine et aux autres programmes de sciences » [traduction libre].

« La science est un sujet fascinant, ajoute Gwyn Morgan, mais elle doit être enseignée par des experts enthousiastes qui sauront la rendre concrète et motiver les élèves à poursuivre des carrières en ingénierie, en chimie, en médecine ou dans d’autres professions recherchées. Faute de posséder les compétences adéquates en sciences, les élèves qui veulent être admis à l’université ont peu d’options et finissent souvent par s’inscrire à un programme d’arts libéraux offrant peu de perspectives de carrière » [traduction libre].

stimuler l’intérêt des élèves dès le primaire et le secondaire

Selon un rapport de l’Institut C.D. Howe intitulé The Knowledge Gap: Canada Faces a Shortage in Digital and STEM Skills, l’insuffisance des compétences en sciences que les élèves acquièrent au secondaire est l’une des principales raisons du faible taux d’inscription aux programmes d’ingénierie et de STIM.

Voici ce que les recommandations du rapport pour stimuler l’intérêt des jeunes élèves :

• réformer le système d’éducation en offrant davantage de ressources et de meilleures options de formation aux enseignants pour qu’ils mettent en place des programmes d’études modernes;

• hausser les taux d’inscription et d’obtention de diplôme dans les STIM en améliorant les résultats des élèves dans ces disciplines;

• combler l’écart de genre dans les STIM en aidant les élèves à choisir leur domaine d’études et leur carrière;

• encourager les groupes sous-représentés à poursuivre leurs études dans les STIM en répondant à leurs besoins particuliers;

• travailler avec les établissements d’enseignement pour concevoir et développer des cours et des programmes en intelligence artificielle et en science des données.

la fuite des cerveaux fait perdre au Canada des talents en ingénierie

La fuite des cerveaux est un autre problème lié aux jeunes ingénieurs. Beaucoup des jeunes les plus brillants du Canada partent aux États-Unis.

Le rapport de l’Institut C.D. Howe note ce qui suit : « Il apparaît que dans le secteur numérique, le Canada assiste à une fuite continue de ses cerveaux vers les États-Unis et doit s’employer à établir des politiques qui l’aideront à retenir les personnes qui possèdent des compétences numériques par la création de possibilités comparables à celles trouvées ailleurs » [traduction libre].

La proportion des diplômés en ingénierie qui partent aux États-Unis est importante :

• 66 % des diplômés en génie logiciel;

• 30 % des diplômés en génie informatique;

• 30 % des diplômés en informatique.

l’ingénierie n’est pas un secteur ennuyeux : de nombreuses innovations extraordinaires en émergent

L’ingénierie offre de vastes perspectives de carrière intéressantes, mais les jeunes doivent en être informés. Mieux faire connaître le secteur est essentiel. Nous devons encourager les jeunes Canadiens à se diriger vers l’ingénierie et nous assurer qu’ils connaissent bien les possibilités leur permettant de se bâtir une carrière florissante. Voici des exemples de projets novateurs sur lesquels travaillent des ingénieurs canadiens :

projet Arrow

Les voitures vous intéressent? Le projet Arrow (site en anglais seulement) est l’innovation la plus récente dans le domaine des véhicules électriques. Plus de 400 fournisseurs du secteur de l’automobile du Canada ont exprimé leur intérêt pour le projet qui consiste en l’offre d’un véhicule entièrement électrique muni d’un système de conduite autonome de pointe. Le véhicule a été révélé au public au salon CES en janvier 2023. L’Association des fabricants de pièces d’automobile du Canada a entrepris la phase suivante qui vise à mettre au point le premier véhicule zéro émission au Canada, l’Arrow 2.0.

Ce qui est formidable dans ce projet est que deux étudiants en ingénierie de l'Ontario ont aidé à fabriquer la première voiture électrique au Canada (article en anglais seulement). Ils ont participé à tous les volets du projet.

système Hyperloop

Hyperloop (site en anglais seulement) est la prochaine étape dans l’évolution du transport à grande vitesse. Il s’agit d’un système de transport à grande vitesse pour les passagers et les marchandises. En 2013, Elon Musk a décrit dans un document de présentation technique le concept comme étant un système de transport constitué d’un tube à basse pression dans lequel des capsules circulent sur des coussins d’air.

Le projet est réalisé par l’entreprise torontoise TransPod. L’entreprise travaille actuellement sur le premier tronçon d’un système de train en lévitation magnétique. Ce premier tronçon sera d’une longueur de cinq à sept kilomètres et reliera Edmonton à Calgary. Il pourrait être terminé dès 2027.

recherche sur les batteries

Vous voulez un avenir électrisant? La recherche sur les batteries (article en anglais seulement) est un point de convergence pour l’avenir des véhicules et des appareils électriques, et les scientifiques canadiens se livrent à une course pour réaliser une percée technologique dans le domaine des batteries électriques. Les étudiants en ingénierie peuvent participer à des projets de ce type dans le cadre de leurs études universitaires. Les jeunes ingénieurs peuvent contribuer grandement au domaine avant même d’obtenir leur diplôme.

technologie des jumeaux numériques

Vous voulez apporter votre contribution dans le secteur de la santé? Un jumeau numérique (article en anglais seulement) est une copie virtuelle d’un système physique qui fournit des données en temps réel et permet de faire analyses prédictives et des simulations. Essentiellement, il s’agit d’une représentation numérique qui utilise la technologie prédictive fondée sur les données pour résoudre des problèmes de façon proactive. En tirant parti des possibilités offertes par les jumeaux numériques, les hôpitaux peuvent transformer leurs activités, accroître leur efficacité, prendre de meilleures décisions, réduire leurs dépenses et, au bout du compte, améliorer les soins aux patients.

Éveiller l’intérêt des jeunes pour les carrières en ingénierie au Canada est très important. Le nombre de projets stimulants auxquels il est possible de participer doit être augmenté. Le système d’éducation doit arriver à intéresser les élèves aux STIM dès leur jeune âge.

Nous gagnerons à encourager les jeunes Canadiens à se diriger vers l’ingénierie et à leur faire connaître les possibilités leur permettant de se bâtir une carrière florissante dans le secteur. Les jeunes Canadiens brillants ont leur place en ingénierie.