Il ne fait aucun doute que la COVID-19 impacte négativement de nombreux lieux de travail dans tout le pays. Après tout, les travailleurs d'aujourd'hui ont été contraints de s'adapter à toutes sortes de changements, allant d'environnements de travail non traditionnels jusqu’à la diminution des heures de travail voire même aux licenciements ou mises à pied.

Toutefois, des études récentes montrent malheureusement que, comparativement à leurs homologues masculins, les femmes ont été affectées de manière disproportionnée par les effets de COVID-19. Bien que les causes et implications de l'impact négatif de la COVID-19 soient relativement complexes, nous avons entrepris un examen plus approfondi des principaux défis auxquels les femmes sont confrontées sur leur lieu de travail. Nous nous plongerons ainsi dans les effets que la COVID-19 pourrait avoir sur votre organisation sur le long terme, et évoquerons les mesures que vous pouvez prendre afin de vous préparer à la main-d'œuvre telle qu’elle sera suite à la pandémie.

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impact de la COVID-19 sur les femmes au travail comparativement aux hommes

La COVID-19 a impacté la grande majorité des travailleurs du Canada, quels que soient leur sexe ou leur race.  Toutefois, de nombreuses études démontrent que l’impact de la COVID-19 sur les femmes est bien plus substantiel dans différents domaines, parmi lesquels : impacted nearly every worker in 

  •  des millions d’emplois perdus

Selon Statistics Canada, 1.5 million de femmes ont perdu leur emploi au Canada au cours des deux premiers mois de la pandémie. Cela a eu pour conséquence de faire grimper le taux de chômage des femmes jusqu’à 20 % tandis qu’il n’est que de 13% pour leurs homologues masculins. Ces statistiques ne sont toutefois pas surprenantes étant donné que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à travailler dans des secteurs durement affectés, à l'instar du commerce de détail, des loisirs, de l’hôtellerie et de la restauration. 

En outre, moins de 35% des postes de direction sont occupés par des femmes. Ces collaborateurs placés haut dans la hiérarchie sont généralement les derniers à être confrontés à un licenciement ou une mise à pied. Les postes de direction subalternes sont au contraire bien moins sécurisés, or les femmes sont davantage susceptibles d’assumer de tels rôles. Pendant la pandémie, de nombreux postes de direction subalternes et intermédiaires ont été supprimés par des entreprises au nom de la réduction des coûts. Ajoutons enfin que les femmes sont deux fois plus susceptibles que les hommes d’avoir un poste à temps partiel, lesquels ont souvent été les premiers à passer à la trappe lorsque la pandémie s’est déclarée. 

  •  les travailleurs de première ligne essentiels face au stress

Un grand nombre des femmes qui sont parvenues à conserver leur emploi pendant la pandémie, ont été confrontées à la pression supplémentaire de compter parmi les travailleurs de première ligne essentiels. Ceci est particulièrement vrai pour celles qui travaillent dans les secteurs de la santé, du travail social et de l'éducation, lesquels offrent toute une palette d’emplois majoritairement occupés par des femmes. Ainsi, plus de 82 % des emplois dans les services sociaux appartiennent à des femmes, tandis que plus de 92 % du personnel infirmier du Canada est de sexe féminin.

Le stress cumulé de contracter la COVID-19 sur leur lieu de travail pour ensuite contaminer les membres de leur famille de retour au foyer, est devenu un facteur de stress important pour les femmes occupant ces postes à risque. Selon de récents sondages, 49 % des femmes (tous secteurs confondus) redoutent une épidémie de COVID-19, contre seulement 33 % des hommes.  

  •  maintenir l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée

Les femmes ayant eu la possibilité de travailler depuis leur foyer doivent, quant à elles, supporter la charge accrue de trouver le juste équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Ainsi, différentes études montrent que les femmes assument près de deux fois plus de tâches ménagères et d'éducation des enfants que leur partenaire. Dans des circonstances normales, ce fait exerce à lui seul une pression accrue sur les femmes actives. Si l'on ajoute à l’équation les difficultés liées à la COVID-19 et les ordonnances de maintien à domicile, les femmes subissent un stress intense tandis qu’elles tentent de maintenir l'équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie familiale.

Au début de la pandémie, de nombreuses femmes ont dû faire face à la lourde tâche de scolariser leurs enfants à la maison tout en assumant leurs responsabilités professionnelles. Même aujourd'hui, tandis que la plupart des enfants sont de retour à l'école, les fermetures impromptues d’établissements scolaires et l'apprentissage hybride peuvent contraindre les femmes à revoir leur organisation vie professionnelle-vie privée sans préavis ou presque.

Ce stress excessif peut entraîner de mauvaises performances professionnelles, des problèmes de gestion du temps et une incapacité à se concentrer, ces trois facteurs mettant en péril l'emploi de ces femmes.

  •  inquiétudes quant à la sécurité de l’emploi

Le fait de pouvoir conserver leur emploi pendant les première et deuxième vagues de COVID-19 n'a toutefois pas aidé les femmes à se sentir plus sécurisées quant à l'avenir de leur carrière. Diverses études montrent ainsi que 66 % des femmes âgées de 18 à 44 ans sont préoccupées par l'avenir de leur emploi. En outre, le stress supplémentaire de la COVID-19 vaut à 33 % des femmes actives d’envisager de quitter leur emploi actuel, contre seulement 19 % des hommes.

effets de la COVID-19 sur le long terme

A ce stade précoce, il est impossible de prendre la pleine ampleur des effets de la COVID-19 sur les femmes au travail. Une chose est néanmoins certaine : la population active comptera moins de femmes pendant au moins quelques années. Cet affaiblissement de la diversité des genres au sein d’entreprises à travers tout le pays constituera sans nul doute un frein à la croissance, à l’innovation et à la productivité. 

Si les dirigeants ne sont pas vigilants et ne prennent pas les mesures proactives nécessaires à la prévention de ce manque de diversité, l’impact sur les résultats de l’entreprise sera, sinon immédiat, en tout cas direct. En effet, un manque de diversité sur le lieu de travail peut entraver la créativité et l’innovation, amoindrir l’engagement des collaborateurs, et réduire la rétention des employés, même parmi leurs homologues masculins. 

se préparer pour la main d’oeuvre post-pandémie

La bonne nouvelle est que, malgré l'impact de la COVID-19 sur le marché du travail, 73 % des femmes âgées de 18 à 24 ans sont satisfaites de leur emploi. Bien que les hommes obtiennent un score nettement plus élevé (83 %), le fait qu’une majorité de femmes soient heureuses au travail est tout de même bon signe.

On est en mesure d’espérer que des mesures concrètes préviendront efficacement la perte ou en tout cas l’amoindrissement de la diversité des genres au sein de l’entreprise. En outre, vous pouvez d’ores et déjà entreprendre différentes choses pour vous assurer que les femmes conservent un rôle actif dans votre organisation.

Le temps est venu d'analyser votre équipe actuelle et de vous fixer des objectifs en matière de diversité. Comprendre la donne aidera votre organisation à prendre des décisions éclairées en matière de recrutement et de licenciement. Veillez, dans la mesure du possible, à proposer des horaires flexibles à vos collaborateurs. Non seulement cette mesure permettra aux femmes de votre équipe de maintenir un juste équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée, mais elle contribuera de façon générale à accroître la productivité et la satisfaction au travail de tous vos employés. Vous devriez également tenir compte des conséquences à long terme des licenciements et des mises à pied, et privilégier des solutions alternatives, à l’instar du recours au temps partiel en lieu de licenciements.

consultez le rapport complet de Randstad et apprenez-en davantage sur l'impact de la COVID-19 sur les femmes au travail, et sur les façons de préserver la diversité des genres au sein de votre main-d'œuvre, non seulement pendant la pandémie, mais aussi pour les années à venir.


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