La constatation n’est pas nouvelle : les membres de la génération Y prennent de plus en plus de place sur le marché du travail et amènent avec eux l’omniprésence technologique et une nouvelle attitude à l’égard de l’emploi. Les « Y », c.-à-d. les personnes nées entre 1980 et 2000, commencent déjà à envahir le marché du travail canadien et formeront bientôt le groupe démographique le plus important, remplaçant celui de leurs parents baby-boomers. En 2014, un employé sur trois était membre de la génération Y et cette proportion ne fera qu’augmenter. Aussi incroyable que cela puisse paraître, d’ici une décennie, 75 % des travailleurs seront de la génération Y.

C’est une grande révolution dans la composition des effectifs. Les services des TI se préparent déjà à s’adapter aux préférences de travail unique des Y. Les entreprises investissent dans les technologies adaptées aux Y comme les technologies mobiles, l’informatique en nuage, les mégadonnées et les médias sociaux. Ces technologies sont au cœur de leur productivité.

Par contre, même si les technologies émergentes sont étroitement associées à la génération Y, elles profitent également aux autres générations. Les baby-boomers qui souhaitent demeurer actifs dans leur domaine tout en savourant leur retraite pourront le faire grâce aux nouvelles technologies. D’ailleurs, l’évolution des technologies est particulièrement adaptée aux effectifs de plus en plus indépendants; ces employés qui préfèrent des emplois à temps partiel ou temporaires, ou encore du travail contractuel ou à la pige. La technologie permet de collaborer avec des collègues de partout, qu’ils soient dans le même édifice ou à l’autre bout du monde. Les membres de la génération Y sont de grands partisans du travail flexible. Le « 9 à 5 » du lundi au vendredi à un poste de travail est remplacé par des horaires flexibles et des espaces de travail partagés.

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y a-t-il une nouvelle norme pour le secteur des technologies?

Absolument. La journée classique de 8 h, entre 9 h et 17 h, est reléguée aux oubliettes. Elle est remplacée par une accessibilité mobile en tout temps. Pour les Y, le numérique est omniprésent; ils sont constamment branchés à leurs appareils. À toute heure du jour et de la nuit, leur téléphone intelligent est à portée de main, tout comme leur accès à Internet. Ils n’ont jamais connu un monde sans connectivité constante et accès instantané à une quantité infinie d’informations. Lorsque les plus vieux Y (qui ont maintenant 36 ans) ont atteint l’âge adulte, les accès commutés, MySpace et AOL faisaient déjà partie du paysage. Ayant rarement eu à attendre que des technologies lentes rattrapent leurs processus de réflexion, ils préfèrent des applications conviviales aux systèmes d’exploitation complexes et aux logiciels communs à l’ensemble de l’entreprise.

Leur style de vie aussi est différent. Non attirés par le modèle offert par leurs parents, les Y cherchent avant tout un bon équilibre travail-vie personnelle. L’intérêt et l’inspiration les motivent autant que l’argent. Les Y veulent faire quelque chose qu’ils aiment. Leur préférence va à une carrière qui leur permet d’innover ou d’apporter une contribution significative. Ils accordent moins d’importance à la stabilité que ne le faisait la génération précédente et peuvent passer d’un emploi à l’autre au gré de leur inspiration. Influencés par des réactions instantanées via Facebook ou Instagram, ils recherchent la collaboration et les rétroactions immédiates.

influence de cette mentalité sur l’infrastructure des TI

Les entreprises qui ne répondent pas aux besoins de Y seront très rapidement désavantagées lorsqu’elles voudront recruter de nouveaux talents aux idées tout aussi nouvelles. Porte d’entrée de l’innovation, les TI doivent permettre aux Y de travailler comme ils le font le mieux, c.-à-d. en ayant un accès instantané à l’information partout et en tout temps.

Pour mieux comprendre comment les entreprises de technologie se préparent à cette révolution, IDG Research Services a réalisé un sondage auprès des gestionnaires en TI de diverses entreprises américaines de diverses tailles dans plusieurs secteurs économiques. Le sondage a révélé que, même si de nombreuses entreprises disent se préparer pour la « révolution des Y », un écart persiste entre ce que les TI peuvent offrir et ce que les travailleurs de la génération Y recherchent.

Sept gestionnaires sur dix affirment être déjà touchés par cette révolution des Y. Selon les résultats du sondage, 24 % des entreprises ont déjà un plan pour les travailleurs de la génération Y, 43 % ont un plan en cours de préparation et 33 % admettent ne pas s’être encore penchées sur l’évolution des besoins de leur effectif. Force est d’admettre cependant que le secteur économique, la composition actuelle de la main-d’œuvre et le rythme de départ à la retraite des baby-boomers sont autant de facteurs qui influencent la rapidité à laquelle chaque entreprise vit ces changements.

On ne peut plus dire que les travailleurs Y seront bientôt là. Ils sont arrivés et il est temps que les entreprises en TI et en technologie en tiennent compte. Les entreprises suffisamment agiles qui offrent aux Y les technologies et la formation dont ils ont besoin sont celles qui sauront se démarquer et attirer des talents novateurs qui leur procureront un avantage concurrentiel pour les années à venir.

À la suite de cet article, nous vous présenterons la semaine prochaine neuf choses que font les entreprises novatrices et adaptées aux Y ainsi qu’une liste de vérification pratique pour déterminer si votre entreprise est prête pour cette révolution.

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