Si vous êtes sur le marché du travail depuis les vingt dernières années, vous avez assisté au changement technologique à un rythme fou dans votre lieu de travail. La technologie permet maintenant de travailler par des moyens qui ont déjà ressemblé de près à la science-fiction. Le lieu de travail est plus ouvert, plus flexible et davantage axé sur la collaboration; les employés sont plus diversifiés, plus indépendants et plus confiants, ce qui définit leur façon de travailler, ainsi que le moment et l’endroit où ils travaillent. La façon de se vêtir au travail, qui a déjà été gravée dans la pierre et qui tenait compte des mœurs sociales, du rôle distinct des membres des deux sexes et de la hiérarchie de la main-d'œuvre, continue d’évoluer pour refléter ces changements.

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le code vestimentaire d’une décennie à l’autre

les années 50

Si vous étiez un homme occupant un emploi dans les années 1950 (au milieu du siècle, comme le disent les designers), vous portiez des complets de flanelle grise, des chapeaux mous et des chaussures lourdes de style Oxford. Vos collègues féminines devenaient de plus en plus nombreuses sur le marché du travail où elles portaient des complets de type Chanel, des bas de nylon avec coutures et des talons hauts.

les années 60

Dans les années 60, les vêtements de travail sont devenus moins stricts chez les hommes qui portaient des vêtements à motifs aux couleurs plus claires. Quant aux femmes, les vêtements qu’elles portaient au bureau reflétaient l’élégance et les tons monochromes et plus doux à la Jackie Kennedy et, évidemment, les perles et le chapeau de type tambourin. Rares étaient lieux de travail où l’on acceptait les vêtements délavés et ces bandeaux que portaient les membres de la génération hippie entre le milieu et la fin des années 60.

les années 70

On portait des pantalons à pattes d’éléphant dans les années 70, ainsi que des épinglettes et des cravates pour les hommes et des blouses avec nœud papillon pour les femmes, dont le style plus décontracté et plus expressif reflétait le mouvement de libération de la femme de l'époque.

les années 80

Les années 80 étaient dominées par le costume chez les femmes; la lutte de ces dernières pour l’égalité et les gains en ce qui concerne les postes de direction sur le lieu de travail se reflétaient dans les vêtements d’allure plus masculine et par les épaulettes massives capables de vider une voiture de métro et de leur assurer un siège.

les années 90

Dans les années 90, les organisations ont adopté les vendredis décontractés – pantalons kaki, jeans de designer, chandails, vestes sport, polos, et ce, peu importe le sexe – dans le but d’attirer les travailleurs. Les complets pour hommes et pour femmes étaient plus confortables et plus amples en plus d’arborer un ton et des motifs plus neutres.

Et nous voilà maintenant au 21e siècle où le lieu de travail dépend entièrement de la technologie. Il semble que les ordinateurs n’en aient rien à cirer de votre habillement lorsque vous les programmez, pourvu que vous placiez les zéros et les uns dans le bon ordre. La plupart des bureaux ont adopté un code vestimentaire décontracté, si code il y a.

la science des vêtements

Certaines choses sont éternelles. Les études révèlent que notre habillement influence notre comportement et la façon dont les autres nous perçoivent. Les chercheurs à l’Université Northwestern ont constaté que lorsqu’ils portaient un sarrau blanc lors des examens psychométriques, les sujets présumaient instantanément qu’ils étaient plus professionnels et que l'examen en tant que tel était plus valable. Le port du sarrau blanc nous porte inconsciemment à voir les chercheurs comme étant plus compétents et plus professionnels. Ce nouveau domaine d’étude, qu’on qualifie de ‘cognition incarnée’, nous apprend que nous pensons non seulement avec notre cerveau, mais également avec notre expérience physique, incluant nos vêtements. Les vêtements que vous portez influencent vos sensations et votre façon de fonctionner, mais également ce que ressentent et la façon dont fonctionnent les gens qui vous entourent.

Ceci étant dit, ce n’est pas par hasard si les femmes qui souhaitent gravir les échelons dans leur carrière portaient – et, dans certains cas, portent encore – leur version d’un vêtement conservateur et masculin pour donner aux gestionnaires de l’embauche l’impression qu’elles sont plus aptes, plus travaillantes, plus fiables, qu’elles ont un meilleur contrôle d’elles-mêmes et, assurément, qu’elles sont asexuées. C’est la raison pour laquelle les femmes portent un costume et pour laquelle Hillary Clinton a fait du tailleur-pantalon son image de marque. Nous avons été conditionnés depuis notre tendre enfance à reconnaître ce genre de distinctions et à faire des associations qui nous portent à croire que la réussite ou l’échec futur d'un individu dépend de ce qu’il porte. Le caractère unique, l'individualité, l’identité sexuelle et la capacité font partie de ces qualités qui ont été assujetties pendant des décennies à la poursuite du succès.

L’évolution du monde du travail, ce qui le définit, la façon de le réaliser et les travailleurs ont heureusement donné lieu à un changement de paradigme en ce qui a trait à ses concepts en matière de codes vestimentaires. Ce qui définit une garde-robe appropriée dans le monde du travail actuel est aussi varié que les endroits où se déroule le travail, qu’il s’agisse d’une salle du conseil ou de votre table de cuisine. Les entrepreneurs des entreprises technologiques en démarrage encouragent les travailleurs à s’habiller et à se sentir de la manière la plus confortable possible. Compte tenu de la main-d'oeuvre plus jeune, les employeurs qui compétitionnent pour attirer et embaucher les meilleurs candidats offrent un code vestimentaire décontracté en guise d’avantage. L’intégration prend alors un tout nouveau sens. Un individu vêtu d'un complet dans un tel environnement est soit un candidat, soit un employé qui participe à une réunion avec un client important.

l’avenir du code vestimentaire

Les organisations redéfinissent ce qu’est une  « tenue d’affaires décontractée » et s’il faut en faire ou non un code vestimentaire. Pour certains, il pourrait s’agir d’un complet sans cravate, alors qu’aux yeux d’autres entreprises, ce pourrait être un jeans accompagné d’un tee-shirt. Après tout, il est difficile de s’asseoir dans un fauteuil poire lorsqu’on porte un complet trois-pièces. Il peut être ambigu et mélangeant de savoir quoi porter pour les employés, dont tout particulièrement les employés des RH et les gestionnaires – ces ‘exécuteurs’ auxquels on confie souvent de telles décisions.

Peu importe si un employeur s’est doté d'un code vestimentaire tacite ou non, les vêtements que portent les employés demeurent le reflet des valeurs de l'organisation, de l’image et du niveau de professionnalisme qui occupent une place importante dans l’image de marque de l’entreprise. Sur un plan interne – la ‘cognition incarnée’ dont on a parlé plus tôt – la façon de se vêtir au travail contribue encore davantage à influencer la culture au travail, la façon dont les employés se traitent mutuellement, ainsi que leur degré d’engagement. Les vêtements deviennent plutôt un facteur d’égalité très présent, créant ainsi une sensation d’égalité, et ce, peu importe les niveaux, les rôles, les habiletés et les sexes. Il est probable que de telles considérations représentent la pierre angulaire du code vestimentaire d'une organisation.

Les organisations qui adoptent un code vestimentaire créent une main-d'oeuvre davantage empreinte de confiance et de sécurité, où tout le monde sait ce que tout le monde sait, peu importe l’origine ou l'expérience, afin que tous puissent se concentrer sur ce qui importe par-dessus tout : faire son travail.

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