période de préavis : voici comment gérer vos dernières semaines de travail.

​Si vous n’avez jamais quitté un emploi auparavant, cela peut être naturellement intimidant. Comment mettre fin à votre emploi actuel sereinement, sans laisser de rancune derrière vous? D’abord, sachez que la plupart des professionnels comprennent que le roulement du personnel fait partie intégrante du monde du travail. Dans cette optique, comment bien gérer votre période de préavis ?

​Selon notre rapport Workmonitor 2025, un employé sur trois quitte son poste chaque année. Vous n’êtes donc pas seul à démissionner! La plupart des entreprises ont des politiques pour encadrer les démissions et vous traiteront avec respect. Essayez donc de ne pas imaginer le pire. Vous pensez à une sortie en douceur ?

​Notre article vous propose une stratégie de sortie professionnelle. Considérez-le comme un guide pour vous aider à réussir votre démission et à régler tous les détails sans tracas.

9 comportement à adopter lors de votre période de préavis

1. attendez d'avoir signé une offre

​Si vous envisagez un nouveau poste, attendez toujours que le contrat soit signé avant de donner votre préavis. Peu importe même si votre nouvel emploi vous semble assuré, ne remettez pas votre préavis de deux semaines avant d’avoir signé la lettre d’offre. C’est seulement à ce moment-là que votre nouvel emploi devient une certitude, une fois le contrat écrit et exécutoire signé.

​Même si le recruteur avec qui vous travaillez vous montre la promesse d’une « offre à venir », il est sage d’avoir un plan de secours pour faire face aux imprévus. Sur le marché instable d’aujourd’hui, il ne faut pas être surpris si une entreprise se rétracte au dernier moment.

​Dans la situation actuelle, vous pourriez perdre le nouveau poste alors que vous vous êtes déjà préparé à quitter votre ancien emploi, compromettant ainsi complètement votre stabilité. La leçon ? Ne précipitez pas les choses en démissionnant avant que l’encre de votre nouvelle offre d’emploi ne soit sèche.

2. terminez votre période de préavis de deux semaines sans faute

​Il est toujours préférable d’effectuer la totalité des deux semaines. C’est une bonne façon de laisser une impression positive. Cela dit, ce n’est pas une obligation légale, donc vous pouvez écourter cette période si vous avez une raison valable. Cependant, respecter un préavis de deux semaines, voire plus si vous occupez un poste difficile à remplacer, démontre votre bonne foi.

​En demeurant en poste pendant vos deux dernières semaines, vous montrez à votre futur ex-employeur : « Je ne veux pas vous laisser dans l’embarras. » Vous proposez de terminer vos tâches, de transmettre vos connaissances à un collègue et, possiblement, de contribuer au recrutement de votre remplaçant.

​Il existe certains signaux d’alarme qui peuvent justifier de ne pas respecter le préavis de deux semaines. Les principales raisons incluent un sentiment d’insécurité ou la certitude que votre employeur pourrait mal réagir. Si votre employeur est reconnu pour être dur envers les personnes qui démissionnent et les escorter immédiatement vers la sortie, pourquoi seriez-vous celui qui renonce à son dernier salaire ?

3. soumettez une lettre de démission pour officiellement commencer votre période de préavis

​Vous devrez rédiger une lettre de démission officielle. Évitez de l’envoyer par courriel et présentez-la plutôt en personne. La version imprimée servira de document officiel auquel chacun pourra se référer. C’est particulièrement important, puisque les premières discussions peuvent être confuses au moment d’annoncer votre départ et de commencer votre période de préavis de deux semaines.

​Ne vous en faites pas pour rédiger une longue lettre de démission. La meilleure approche consiste à la résumer sur une seule page. Assurez-vous d’y inclure les éléments essentiels : la confirmation de votre départ et la date de votre dernier jour. Vous pouvez aussi mentionner brièvement le statut des projets que vous terminez. Si vous manquez d’inspiration, vous pouvez facilement trouver un bon modèle en ligne.

4. discutez d'abord de votre démission avec votre patron

​Aussi tentant que cela puisse être d’en parler à vos collègues les plus proches, résistez à la tentation. Vous ne voulez pas que la nouvelle parvienne à votre supérieur avant que vous ne lui ayez annoncé vous-même. Ce sera à lui de trouver votre remplaçant; il mérite donc d’être le premier informé.

​N’oubliez pas que votre patron doit gérer les répercussions de votre départ. Il doit trouver votre remplaçant, et ce processus doit être amorcé sans tarder. En conclusion, réfléchissez bien avant de donner officiellement votre préavis.

​Les rumeurs circulent vite au bureau. Quelle est donc la meilleure approche ? Informez-le vous-même. C’est beaucoup plus professionnel que de laisser quelqu’un d’autre le faire à votre place.

5. présentez votre démission en personne

​N’envoyez pas de courriel. La seule manière vraiment respectueuse est d’en parler directement à votre patron, en personne. Apportez votre lettre imprimée et remettez-la après la discussion. Peu importe à quel point la situation peut être inconfortable, avoir cette conversation demeure la meilleure façon de commencer votre période de préavis.

​Si une rencontre en personne n’est pas possible, optez pour un appel téléphonique. Préparez-vous à ce que votre supérieur soit surpris et qu’il cherche à comprendre vos raisons de départ. À vous de décider combien de détails vous souhaitez partager, mais préparez vos réponses à l’avance.

6. vous n'avez pas à expliquer la raison de votre départ

​Vous n’êtes pas tenu de donner les raisons précises de votre départ. En fait, il est souvent préférable d’éviter les détails qui pourraient provoquer des réactions négatives. Que ce soit en raison d’un patron trop exigeant ou d’une meilleure offre, mieux vaut s’en tenir à une explication simple et professionnelle.

​En fin de compte, vos raisons de partir vous appartiennent. Ne croyez donc pas que vous devez les révéler. Ce n’est pas le moment de raviver d’anciens problèmes. Même si se défouler peut sembler satisfaisant, vous risquez de rendre vos dernières semaines inconfortables. En cas de doute, abstenez-vous.

7. ne brûlez pas les ponts pendant votre période de préavis

​Lorsque vous êtes sur le point de partir, il est facile de penser : « Je n’aurai plus jamais affaire à ces gens, peu importe ce que je dis ! » Mais vous seriez surpris de constater à quel point plusieurs milieux professionnels sont petits. Vous ne savez jamais quand un ancien collègue pourrait redevenir un collègue actuel.

​Vous ne savez jamais quand vous pourriez avoir besoin d’une référence de la part d’un ancien supérieur. Il est toujours avisé de maintenir votre réseau professionnel actif. Cela suppose de rester courtois. C’est vous qui partez, vous avez amorcé ce changement, alors c’est à vous de faire preuve de responsabilité et de préserver une bonne relation avec vos collègues.

8. préparez votre entrevue de départ

​La plupart des grandes entreprises organiseront une entrevue de départ le dernier jour de votre période de préavis de deux semaines. L’objectif de ces entrevues est de comprendre les raisons de votre départ afin que les ressources humaines puissent améliorer la rétention des employés à l’avenir ou régler les problèmes qui vous ont incité à quitter votre poste.

​C’est à vous de décider jusqu’à quel point vous souhaitez être honnête. Si vous croyez qu’il existe des problèmes légitimes dont les ressources humaines devraient être informées et qu’elles devraient corriger, n’hésitez pas à les mentionner. Si, au contraire, vous pensez que soulever ces enjeux pourrait causer des tensions ou être ignoré, vous êtes libre de les garder pour vous.

​Il existe une importante exception au fait de garder le silence. Si vous avez été témoin d’un comportement criminel, comme du harcèlement, du vol ou de la corruption, vous ne devez pas l’ignorer. C’est le genre de situations que vous devez signaler.

​Au bout du compte, rappelez-vous que vous partez. Ce qui se passe après votre départ ne relève pas de votre responsabilité.

9. terminez en beauté

​Une fois votre préavis donné, vos deux dernières semaines peuvent sembler inutiles. Ne cédez pas à la tentation de vous relâcher et de faire le strict minimum simplement parce que votre temps dans l’entreprise tire à sa fin.

​Donnez votre maximum durant vos derniers jours. La façon dont vous vous comporterez sera ce que vos collègues retiendront. Soyez assuré que si vous devenez soudainement un collègue grincheux ou paresseux, c’est cette image qu’ils garderont en tête. Pour le bien de votre réseau professionnel, offrez le meilleur de vous-même jusqu’à la fin.

​Efforcez-vous aussi de transmettre toute information importante et de terminer ou de réattribuer tout projet essentiel sur lequel vous travaillez. Cela rendra la transition aussi fluide que possible. Essayez également de faire en sorte que votre dernière interaction avec vos collègues soit positive.

​Qu’il s’agisse de partager un repas d’adieu ou simplement de prendre un moment pour remercier tout le monde, terminez de manière responsable, en laissant une image positive. En fin de compte, quitter un emploi fait naturellement partie de la vie professionnelle. Cela signifie que savoir donner un préavis de deux semaines est une compétence utile, à moins que vous ne prévoyiez de rester avec votre employeur actuel toute votre carrière.