Les récentes protestations contre l’injustice raciale et la violence à l’égard de la communauté noire ont mis en lumière la nécessité d’une meilleure approche intersectionnelle en matière d’égalité des sexes. En tant qu’alliées, il nous incombe d’être solidaires avec la communauté noire. Nous devons agir et mettre notre voix au service de l’ensemble des femmes afin de donner plus de pouvoir à celles qui en ont le plus besoin.

Dans le cadre de notre programme Les femmes qui transforment le monde du travail, nous avons beaucoup parlé de la nécessité de voir plus de femmes accéder à des postes de direction. La diversité et l’inclusion sont au cœur de notre identité et de nos valeurs chez Randstad Canada. En tant que leaders d’opinion en matière d’égalité des sexes dans l’industrie des ressources humaines, nous avons consacré beaucoup d’efforts à promouvoir les intérêts des femmes. Nous sommes fières de ce que nous avons accompli, mais nous savons pertinemment que nous pouvons toujours en faire davantage. C’est pourquoi l’intersectionnalité est si importante. Lorsque si peu de femmes réussissent, ce n’est pas suffisant. En tant que défenseurs des intérêts, nous nous sommes engagés à aider toutes les femmes à accéder aux mêmes opportunités.

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qu’est-ce que l’intersectionnalité?

L’intersectionnalité examine les points de chevauchement entre les groupes marginalisés et vise à offrir une vision nuancée qui tient compte de la manière dont divers facteurs socio-économiques contribuent aux expériences vécues et à la discrimination. Les facteurs socio-économiques tels que le sexe, la race, la classe sociale, l’âge et l’orientation sexuelle doivent être pris en compte conjointement au moment de considérer la manière dont les personnes et les groupes sociaux vivent la discrimination.

Par exemple, la manière dont une femme blanche cisgenre subit de la discrimination sera très différente de celle d’une femme noire transsexuelle, même si toutes deux font partie du groupe minoritaire des femmes. Leurs expériences très différentes ne peuvent pas être abordées de la même manière et des solutions mieux adaptées sont nécessaires pour traiter la discrimination subie par chacune d’entre elles. L’intersectionnalité vise à élargir la portée du mouvement féministe original qui a principalement bénéficié aux femmes blanches des classes moyennes et élevées.

pourquoi l’intersectionnalité est-elle importante en milieu de travail

  • élaborer des solutions mieux adaptées et plus inclusives

Lorsqu’on aborde des sujets tels que l’égalité des sexes au sens large, il arrive souvent que l’on néglige de prendre en compte la manière dont les sous-groupes de cette population sont affectés. L’écart de rémunération entre les sexes en est un parfait exemple. Lorsque l’on discute globalement de la manière dont l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes se réduit, les situations que vivent les femmes appartenant à des minorités ne sont pas prises en compte et sont bien différentes. En effet, les femmes racisées gagnent 5000 $ de moins que les femmes blanches. Elles sont également plus susceptibles d’occuper des emplois qui ne reflètent pas leur expérience et leur éducation. Une vision intersectionnelle de la question permettrait d’explorer des solutions permettant que les femmes appartenant à des sous-groupes obtiennent un salaire égal à celui de leurs homologues blanches.

  • les femmes sont multidimensionnelles

Les gens ne sont pas unidimensionnels et peuvent faire partie simultanément de plusieurs groupes marginalisés. Limiter les femmes à un seul groupe démographique est réducteur et ne résout pas les problèmes systémiques auxquels les femmes sont confrontées en raison de leur race, de leur âge, de leur classe sociale et d’autres facteurs combinés. Les femmes ne vivent pas toutes la discrimination de la même manière et le fait de les dépeindre toutes de la même façon mène à une vision simpliste de la réalité qui ne profite qu’à certains sous-groupes. Des études montrent que les travailleuses noires, asiatiques et latino-américaines sont confrontées à des obstacles différents de ceux rencontrés par les travailleuses blanches. Les femmes noires sont plus susceptibles que tout autre groupe de femmes d’être confrontées à des micro-agressions au travail et de voir leur expertise remise en question. Les femmes latines sont le sous-groupe de femmes le moins étudié, les données sur le lieu de travail étant souvent centrées sur les expériences générales des personnes d’origine latine, plutôt que sur celles propres aux femmes. Les femmes asiatiques sont confrontées au stéréotype de la « minorité modèle », mais elles ont tout de même moins de chances d’être promues à des postes de direction. Si nous n’abordons pas les problèmes systémiques auxquels chaque groupe de femmes est confronté, nous renforcerons inévitablement les mécanismes qui donnent la préférence aux femmes blanches.

  • former des alliances et faire résonner des voix différentes

Une approche intersectionnelle en matière d’égalité en milieu de travail permet de former des alliances et de provoquer des changements structurels lorsque les femmes qui réussissent sont en mesure de venir en aide à leur tour à d’autres groupes de femmes minoritaires. L’intersectionnalité élimine la mentalité de concurrence qui veut que l’avancement d’un groupe minoritaire nuise à un autre. Comme les femmes blanches ont traditionnellement été les plus grandes bénéficiaires du mouvement en faveur de l’égalité des sexes sur le lieu de travail, les entreprises doivent s’efforcer de créer un système qui permette de faire profiter les autres groupes minoritaires des mêmes privilèges qu’elles. Sensibiliser les femmes qui détiennent aujourd’hui le pouvoir de provoquer le changement quant à la manière dont elles peuvent être des alliées et faire résonner d’autres voix marginalisées est une façon de promouvoir un changement structurel durable.

  • éliminer les situations où les femmes sont les « seules »

Bon nombre de femmes continuent de se retrouver dans des situations de travail où elles sont les seules représentantes du sexe féminin ou les seules personnes de couleur. Selon une étude de l’université de Bentley, 20 % des femmes blanches ont déjà vécu cette situation, contre 40 % des femmes noires, ce qui représente un écart très important. Les femmes possédant une alliée ou une autre personne pour appuyer leur point de vue ont un avantage considérable. Les femmes qui sont les « seules » dans leur groupe de travail ont 150 % plus de chances d’envisager de quitter leur emploi. Elles subissent également une pression supplémentaire de ne pas faire d’erreurs et d’éviter de perpétuer des stéréotypes. Une approche intersectionnelle permet donc aux femmes avec diverses perspectives d’être représentées et de pouvoir échanger. Une femme ne peut pas prendre la parole au nom de toutes les femmes, c’est pourquoi il est indispensable d’avoir des femmes issues de milieux divers qui contribuent au leadership en apportant des points de vue diversifiés.

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